Le laboratoire « Connaissance et Valorisation : Chimie des Matériaux, Environnement, Énergie» COVACHIM-M2E (EA 3592), de l’Université des Antilles est situé sur le campus de Fouillole à l’UFR Sciences Exactes et Naturelles, en Guadeloupe. Dirigé et co-dirigé respectivement par Prof. Marie-Ange Arsène et Prof. Sarra Gaspard ; il regroupe actuellement 5 PR, 10 MCF, 7 doctorants, 1 IR-CDD et 4 personnels techniques.
Les travaux développés au sein du laboratoire ont pour thème commun la la valorisation de ressources naturelles tropicales (biomasse et sous-produits associés), tant du point de vue du matériau que du point de vue des substances naturelles qu'elle contient. L’unité de recherche est ainsi structurée autour de 4 thématiques incluant:
- Axe 1 : Matériaux poreux pour l’environnement et l’énergie.
- Axe 2 : Matériaux composites renforcés par des fibres végétales pour la construction.
- Axe 3 : Valorisation des agro-ressources dans les domaines de l'agro-alimentaire et de la santé.
- Axe 4 : Eco-matériaux enrichis en principes actifs pour la construction et la lutte anti-vectorielle.
La thématique « matériaux poreux » pour l’environnement et l’énergie s’inscrit dans le cadre du projet INSSICA. En effet il s’agit de répondre aux besoins en innovation dans le domaine de la transformation de la biomasse en produits à forte valeur ajoutée. L’utilisation par exemple de résidus lignocellulosiques issus de l’industrie agricole et agro-alimentaire, ou d’algues marines invasives (e.g. Sargasses) pour la production de charbons actifs s’est révélé être des choix innovants pour le traitement des pollutions (pesticides et métaux lourds) ou pour la fabrication d’électrodes pour super-condensateurs. Ainsi, les charbons actifs élaborés au sein du laboratoire ont fait l’objet de nombreuses publications dédiées à la problématique du traitement des eaux et au stockage de l’énergie. Le laboratoire possède ainsi une expertise reconnue dans le domaine de la fabrication des charbons actifs préparés à partir de biomasse. Ces connaissances sont mises à profit pour répondre aux attentes sociétales des territoires ultra-marins, notamment sur le traitement des pollutions.
L’équipe est impliquée dans la tâche WP3 : Séquestration de la CLD via l’utilisation de charbons actifs + publications et communications associées. Dans l’optique d’évaluer le potentiel de séquestration de la CLD dans les sols contaminés, des biochars et des charbons actifs à base de biomasse disponible localement (noix de coco et sargasse) et issue d’environnement tempéré (chêne) sont produits et caractérisés. Des tests de bioaccessibilité et de disponibilité environnementale sont réalisés afin d’étudier les possibilités de réduction de la mobilité de la chlordécone. L’influence du traitement d'activation sur le processus de séquestration est étudiée.